En vrac
-
"C'est un inventaire. C'est-à-dire qu'on n'invente rien." (entendu à un Colloque sur les langues régionales)
-
"J'avoue rester souvent sur ma fin." (lu sur un forum de MOOC)
-
"- J'ai Benjamin par Skype !
- Mets-le sur la table" (échange lors des JIRC)
-
"Il faut composer avec l'imparfait." (B. Habert)
-
"Si l'on se préoccupait de l'achèvement des choses, on n'entreprendrait jamais rien." (François 1er, communard)
-
"Pour la fête des pères, pensez à la guillotine à saucisson !" (affichette sur une devanture, notée par E. Chevillard le 15 juillet 2015)
-
"Un bon maître, c’est quelqu’un qui s’est débarrassé du pouvoir." (F. Lepage, interview)
-
"Si la bibliothèque verte le dit, c'est que c'est vrai." (B. Habert)
-
"On a besoin de se faire du bien au corps enseignant." (B. Habert, 20 octobre 2015)
- "On met cela sur la glace et on en reparle dans quelques jours" (B. Habert, reprenant JM Salaün)
- "La simplification est une conquête, pas une donnée" (Irène Fenoglio, ITEM-CNRS, lors de l'atelier Corpus en Sorbonne, 20 janvier 2016)
- "L'écriture est pensante" (Irène Fenoglio, ITEM-CNRS, lors de l'atelier Corpus en Sorbonne, 20 janvier 2016)
- "Les noeuds habitent le texte final" (Irène Fenoglio, ITEM-CNRS, lors de l'atelier Corpus en Sorbonne, 20 janvier 2016)
- "Le terme [au sens de la terminologie], c'est là où on aboutit. C'est un texte" (Irène Fenoglio, ITEM-CNRS, lors de l'atelier Corpus en Sorbonne, 20 janvier 2016)
- "La pensée s'essaye" (Franck Neveu, lors de l'atelier Corpus en Sorbonne, 20 janvier 2016)
- "Entrer en soi-même armé jusqu’aux dents" (Paul Valéry)
- "(L'homme) sait souvent ce qu'il fait, mais il ne sait pas ce que fait ce qu'il fait" (Paul Valéry)
- "Les savants poursuivent trop souvent leurs travaux sans souci des applications qui peuvent être faites, qu’elles soient utiles ou nuisibles, et de l’influence qu’ils peuvent avoir sur la vie quotidienne et l’avenir des hommes" (Alexandre Grothendieck)
- "It is sometimes said that science has nothing to do with morality. This is wrong. Science is the search for truth, the effort to understand the world; it involves the rejection of bias, of dogma, of revelation, but not the rejection of morality." (Linus Pauling)
- "[...] créer, c'est ne plus pleurer ce qu'on a perdu et qu'on sait irrécupérable, mais le remplacer par une oeuvre telle qu'à la construire on se reconstruit soi-même." (Didier Anzieu L'auto-analyse de Freud et la découverte de la psychanalyse Presses universitaires de France 1998 Collection Bibliothèque de psychanalyse Paris 4e, p. 21–22)
- "Battre le faire pendant qu'il est chaud" (Benoît Habert, 1er janvier 2017.)
- "Chuis tellement fatigué, chuis hyper séquentiel" (Philippe de Groote, 27 juin 2017.)
Jolis titres d'articles
-
Portrait de linguiste à l'instrument (B. Habert)
-
The good, the bad and the metrics (LREC 2010)
-
All your data are belong to us (P. Kamocki, ETeRNAL 2015)
-
"Innovation": the Emperor’s new clothes? (Claire Knowles, blog, mai 2015)
-
Interaction between Linguistics and Computational Linguistics: Virtuous, Vicious or Vacuous? (titre d'un atelier EACL 2009)
-
Cloudy with a Chance of Concepts. (Bardelmeijer et al., 2017)
Extraits nécessaires
-
"S'il est sans doute difficile d'utiliser un seul et même mot pour décrire les conditions qui rendent les vies invivables, le terme de "précarité" semble permettre de distinguer les différents modes "d'invivabilité" : par exemple, celle qui frappe les personnes qui se retrouvent en prison sans procès, celle des personnes qui vivent dans des zones de guerre ou dans des zones occupées, des personnes qui se retrouvent exposées à la violence et à la destruction sans sécurité ni solution, des personnes qui sont obligées d'émigrer et de vivre dans des zones frontalières, dans l'attente qu'on ouvre les frontières, que la nourriture arrive et que leur statut de clandestins prenne fin ; des personnes dont la condition est celle d'une force de travail négligeable et consommable, pour qui la perspective d'une assistance stable recule toujours, qui vivent au jour le jour dans un horizon temporel effondré, qui ressentent dans leur ventre et dans leurs os la souffrance de voir leur futur compromis, et qui essaient d'éprouver quelque chose, mais qui redoutent davantage encore ce qu'elles pourraient éprouver. Comment peut-on se demander quelle est la meilleure vie à mener quand on sent qu'on n'a aucun pouvoir pour diriger sa vie, quand on n'est pas sûr d'être en vie, quand on se bat pour éprouver la sensation qu'on est en vie et, qu'en même temps on a peur de cette sensation et qu'on a peur aussi de vivre de cette manière ?" Judith Butler. Qu'est-ce qu'une vie bonne ? Manuels Payot. p. 72-73. 2014.
-
"Tenir les lignes contre le renoncement ordinaire ; veiller aux lignes qui rassemblent, contre celles qui quadrillent et asphyxient." Mathieu Potte-Bonneville. Faire mouvement. Les Prairies ordinaires. p. 11. 2005.
-
"Par contre, l'idée communiste est la seule pour moi qui justifie de s'intéresser à la politique, c'est-à-dire à la confrontation de la logique de l'égalité avec l'ordre policier. Si vous me demandiez de définir d'un mot ce que je suis, je dirais : "communiste". La démocratie libérale, qu'Alain Badiou appelle le capilo-parlementarisme, ne peut fonctionner "pacifiquement" que par la fragmentation. Fragmentation du corps social, éclaté en consommateurs individuels, en entrepreneurs d'eux-mêmes ; fragmentation du corps humain en organes indépendants par une médecine victime de son asservissement à toutes sortes d'industries ; fragmentation de l'information, répartie en rubriques étanches par les journalistes du maintien de l'ordre. Sans compter les bombes à fragmentation, spécialement étudiées pour les populations civiles. Se dire communiste, à mon sens, c'est travailler au déblaiement de ce champ de décombres pour pouvoir y construire du commun." Eric Hazan. Faire mouvement. Les Prairies ordinaires. p. 16. 2005.
- "[...] parfois, je crois qu'on peut vraiment bâtir, non pas une oeuvre, mais un ouvrage, à partir de ses défauts. Et je crois que la singularité de certains grands artistes, c'est justement leur incapacité à faire certaines choses, qui les amène à en faire d'autres. Je crois plus dans les failles des êtres humains que dans leurs certitudes." (Angelin Preljocaj, L'éloge du déséquilibre, Hors Champs, France Culture, 12/07/2013)
- "Je crois que j'ai besoin d'abord d'épuiser mon corps pour écrire. Peut-être qu'il faut ça, que quelque chose se calme à l'intérieur, et que je puisse aller vers l'écriture." (Angelin Preljocaj, L'éloge du déséquilibre, Hors Champs, France Culture, 12/07/2013)
-
"The only people for me are the mad ones, the ones mad to live, mad to talk, mad to be saved, desirous of everything at the same time, the ones who never yawn or say a commonplace thing but burn, burn, burn like fabulous roman candles exploding like spiders across the stars and in the middle you see the blue centerlight pop and everybody goes 'Awww!'" (Jack Kerouac - On the road)
-
"Quand ils se retournèrent, Pelletier et Espinoza se trouvèrent face à une femme âgée qui avait la même silhouette, si l'on croyait ce qu'avouerait longtemps plus tard Pelletier, que Marlène Dietrich, une femme qui, malgré les années, conservait intacte sa détermination, qui ne s'agrippait pas aux bords de l'abîme mais y tombait avec curiosité et élégance. Une femme qui tombait dans l'abîme assise." (Roberto Bolano - 2666)
-
"La promesse est-elle une méthode de l'identité ?
Tenir à quelque chose plutôt qu'à rien. Tenir un cap plutôt qu'en
changer continuellement. Tenir sa forme plutôt que la laisser
s'effondrer. L'identité n'est pas un état mais une activité. Et la vie :
un état ou une activité ? Être vivant." (Céline Minard - Le Grand Jeu - p114)
-
"Je veux imaginer une relation humaine qui n'aurait aucun rapport avec
la promesse ou la menace. Qui n'aurait rien à voir, rien du tout, avec
la séduction ou la destruction." (Céline Minard - Le Grand Jeu - p68)
-
"La promesse et la menace sont-elles deux façons d'évaluer et de traiter
le risque inhérent à toute rencontre humaine ? Deux possibilités de
transformer la violence ? De la règler (réglage). De la négocier
(équilibrage).
Il n'y aurait rien de plus dangereux alors qu'une relation humaine qui
ne serait ni une promesse, ni une menace. Qui n'aurait rien d'une
annonce." (Céline Minard - Le Grand Jeu - p58-59)
-
"La menace pourrait-elle être une contrainte forte et la promesse une
contrainte douce ?
Est-il impossible de ne pas s'engager dans la relation de promesse ou de
menace ? De ne pas y être engagé ? [...]
Ni la menace ni la promesse ne peuvent être ignorées. C'est le putsch de
l'autre contre soi. Ou de soi contre soi. Une prise de pouvoir.
Une menace est un guide précis. Et une promesse ?"
(Céline Minard - Le Grand Jeu - p40)
- "Paniquer c'est se choisir un maître." (Céline Minard - Le Grand Jeu - Rivages - p. 18)
- "[...] qui était-ce, déjà, cette déesse qui donna naissance à un serpent ? - Aucune d'entre elles, me semble-t-il. - C'est donc qu'elles nous en ont laissé l'apanage, à nous autre humains" (Donna Leon - L'inconnu du Grand Canal, p. 81)
- "[...] il lui demanda : "Tu crois que Dieu, c'est la langue ?" Raffi, qui ne voulait rien savoir, leva sa fourchette pleine de cette pâtisserie et déclara : "Dieu est une génoise aux prunes" et il prit la communion." (Donna Leon - Le garçon qui ne parlait pas, p. 322)
- "[...] dans un monde où tout le monde croit devoir s'exprimer, il n'y a plus d'illumination possible. Rien ne peut être éclairé dans la luminance totale. Il faut beaucoup de silence pour entendre une note. Il faut beaucoup de nuit pour qu'un éclair puisse jaillir, pour qu'une couleur neuve soit perçue, soit reçue." (Alain Damasio - Phare niente)
- "Elle a un petit rire dans la voix, le rire de qui se méfie des lieux communs, des mots qui agissent comme des verrous qui se ferment. Ou comme des étiquettes. Les étiquettes sont une drôle de chose. Juifs, polonais, athées. A chaque syllabe, ici, le monde rétrécit et se fige. La violence et les malentendus grondent." (Geneviève Brisac - Vie de ma voisine, p 21)
- "Dans la fourmilière humaine, il se trouve des hommes qui n'ont pas assez de leur propre vie, de leur souffrance, de leur bonheur, et qui se sentent vivre toutes les vies de la terre. Mille béatitudes ne les empêchent pas d'entendre un gémissement. Ce sont les hommes-échos, tout résonne en eux ; je suis un de ces hommes-là, je suis un haïdouc, écrit-il. Pauvre haïdouc ." (Geneviève Brisac - Vie de ma voisine, p 44, citant L'Amitié vagabonde, de Jacques Baujard)
- "Pour d'obscures raisons de paresse, par goût pour la légèreté, je jette les objets et les papiers comme on déleste une mongolfière de ses sacs de sable pour ne pas s'écraser." (Geneviève Brisac - Vie de ma voisine, p 106)
- "C'est tellement bizarre ce mélange dont est tissée la vie ordinaire, quand rien ne l'est." (Geneviève Brisac - Vie de ma voisine, p 119)
- "Bertrand essaya de se servir des mots du parachutiste afin de trouver le courage nécessaire pour s'approcher de la maison de Thelma Baylor. Mais ils ne lui étaient d'aucun secours, et il se demanda s'il n'existait pas certains mots qu'on ne comprenait pas vraiment avant d'avoir gagné le droit de les comprendre." (James Lee Bruke - La nuit la plus longue, Rivages/Noir, p 364)
- "- Arrivera ce qui doit arriver. On n'a pas peur. Pourquoi tu aurais peur, toi ?
Parce que je vis en vous, pensai-je. Parce que, si vous mouriez, je mourrais moi aussi." (James Lee Bruke - La nuit la plus longue, Rivages/Noir, p 396)
- "You can't heal the world, Liebchen. I know you know that. You can only work with one person at a time, in a very small way. And over the individuals you help you have much effect.It's only the megalomaniacs, the Hitlers and their ilk, who think they have the answer for everyone's life. You are in the world of the sane, Victoria, the world of the limited." (Blood shot - Sara Paretsky, Dell, p. 279)
- "Ici on s'rend compte qu'il y a quequ'chose qui ne va plus, que l'ménage allait sur une fesse" (Le Lac - Julos Beaucarne)
- "Choisir mon objectif, faire un pas, et puis le suivant.Il n'en avait jamais été autrement." (Ann Leckie - Les chroniques du Radch - 1 - La justice de l'ancillaire - J'ai Lu - p. 503)
- "- L'arbre qui ne plie pas se brise, Cédric
- Mais quand tu plies trop, c'est que t'es déjà brisé" (The Wire, Saison 5, ép. final)
- "C'est le problème avec les choses volées, comme toi avec ta jeunesse, on ne peut pas réussir à penser qu'elles nous appartiennent vraiment, et il faut continuer à les voler pour l'éternité, c'est un vol qui n'en finit pas. Tu voulais la rattraper, la récupérer, la revoler. Il n'y a que ceux à qui on donne tout depuis toujours qui peuvent avoir un vrai sentiment de possession, pas les autres. La possession n'est pas quelque chose qu'on peut acquérir." (Edouard Louis - Qui a tué mon père, Seuil, p 43)
- "La vie consiste à traverser un champ de mines sur la pointe des pieds." (Siri Hustvedt - Un monde flamboyant, Actes sud, p. 22)
- "Il y a des nuages en chacun de nous, et nous leur donnons des noms, mais les noms créent des catégories qui n'existent pas toujours." (Siri Hustvedt - Un monde flamboyant, Actes sud, p. 72)
- "La mer n'a pas d'âge, juste des rides" (J-M. Th., le Canard Enchainé,
14 novembre 2018)
-
"[Mais le prix à payer est trop élevé :] cette folie latente qu'elle
porte en elle comme un chat endormi qui ne s'étire qu'une fois de temps
en temps, bâille, fait le gros dos, et se promène nonchalamment puis
brusquement ouvre la gueule et sort les griffes pour attraper un oiseau,
avant de se rendormir - je ne voudrais pas transporter avec moi un
pareil fauve, même s'il devait me sauver la vie dans le prochaine camp
d'extermination." (Ruth Klüger, Refus de témoigner, Vivian Hamy, p 141-142, 1992)
-
"Il savait bien qu'il avait demandé à Tenar de venir en Havnor non pas pour lui demander conseil, mais parce qu'elle était la mère qui lui restait. Il voulais cet amour, pouvoir le donner et le recevoir. L'amour impitoyable qui ne tolère rien et qui ne pose pas de conditions." (Ursule La Guin, Le vent d'ailleurs, Le livre de poche SF, p 101, 2001)
En petit
- "Quel jour on est ? dit Winnie. On est aujourd'hui, dit Porcelet. C'est mon jour préféré ! dit Winnie." (Winnie l'Ourson)
- "Women are angels. And when someone breaks our wings, we simply continue to fly... On a broomstick. We're flexible like that." (inconnue)
- "[...] you're like the French radical, watching the crowd run by and saying, "There go my people. I must find out where they're going so I can lead them."" (The West Wing - The War at Home (2001) - dit par Joey Lucas)
- "Ne me secouez pas, je suis plein de larmes" (Henri Calet - Peau d'ours)
- "L'enfer est vide
Et tous les démons sont ici." (W. Shakespeare - La Tempête, acte I, scène 2)
- "Nous qui sommes trace éphémère
dans la merveille et dans l'effroi." (lu sur une tombe du cimetière Montparnasse)