Mise en oeuvre de la Loi ORE | Motion du Département Information-Communication, UFR SHS-Metz
Le Département Information-Communication de l'UFR SHS-Metz, réuni en Conseil de Département, mardi 3 juillet 2018, s'est prononcé unanimement favorable à cette motion.
Par la présente motion, le Département Information-Communication de l’UFR SHS-Metz de l'Université de Lorraine souhaite témoigner de sa préoccupation à l'égard des logiques de sélection adoptées pour l’entrée des étudiants à l’université suite à la mise en œuvre de la loi ORE et sa déclinaison technique via la plateforme Parcoursup.
Les premiers résultats au niveau national font apparaître l’émergence de logiques qui vont à l’encontre de la vocation affichée de la loi, qui était de permettre une meilleure orientation des étudiants. Au contraire, on constate des effets d’exclusion (notamment tributaires des origines sociales ou géographiques), favorisés entre autres facteurs par la possibilité d’établir des critères de sélection locaux plus pou moins explicites. A ce titre, le dispositif démultiplie le nombre de filières en tension dans certains établissements (avec une disproportion entre les demandes et places effectives) et n’a pas offert, à de nombreuses commissions, les conditions d'un traitement serein des dossiers , faute de moyens suffisants.
De ce fait, la plateforme instaure un processus de tri automatisé des souhaits d’inscription, ne permettant pas un réel examen des motivations et profils de chaque étudiant. L’ouverture d’espaces de réflexion et d'échanges sur les modalités d’orientation scolaire et universitaire est nécessaire. Les étudiants souhaitant s’inscrire à l’université doivent pouvoir le faire dans des conditions leur permettant de trouver une formation satisfaisant au mieux leurs souhaits et vocations, tout en conservant le droit à l’erreur et à la réorientation. Les premiers éléments de mise en application de la loi ORE montrent un éloignement manifeste de ces objectifs.
Au vu de ces différents constats, le département souhaite pour les années à venir le maintien du "Oui" à tout étudiant désirant s’inscrire à l’université, sans classement ni discrimination des candidatures. Une politique ambitieuse d’orientation doit pouvoir s’effectuer en amont de l’entrée à l’université, en concertation avec les différents acteurs et en premier lieu avec l’apprenant, ceci avec un apport de moyens substantiels et un accompagnement humain. De façon plus globale, le département appelle à l'octroi de moyens supplémentaires permettant d'assurer pleinement ses missions, avec une réaffirmation de celles qui lui semblent premières : l’enseignement et la recherche. A ce titre, les missions et projets d'orientation des étudiants ne devraient pas être à la charge des enseignants-chercheurs. La multiplication des tâches administratives et de gestion de projet ne peut que nuire à l'accomplissement de leurs fonctions.
Les premiers résultats au niveau national font apparaître l’émergence de logiques qui vont à l’encontre de la vocation affichée de la loi, qui était de permettre une meilleure orientation des étudiants. Au contraire, on constate des effets d’exclusion (notamment tributaires des origines sociales ou géographiques), favorisés entre autres facteurs par la possibilité d’établir des critères de sélection locaux plus pou moins explicites. A ce titre, le dispositif démultiplie le nombre de filières en tension dans certains établissements (avec une disproportion entre les demandes et places effectives) et n’a pas offert, à de nombreuses commissions, les conditions d'un traitement serein des dossiers , faute de moyens suffisants.
De ce fait, la plateforme instaure un processus de tri automatisé des souhaits d’inscription, ne permettant pas un réel examen des motivations et profils de chaque étudiant. L’ouverture d’espaces de réflexion et d'échanges sur les modalités d’orientation scolaire et universitaire est nécessaire. Les étudiants souhaitant s’inscrire à l’université doivent pouvoir le faire dans des conditions leur permettant de trouver une formation satisfaisant au mieux leurs souhaits et vocations, tout en conservant le droit à l’erreur et à la réorientation. Les premiers éléments de mise en application de la loi ORE montrent un éloignement manifeste de ces objectifs.
Au vu de ces différents constats, le département souhaite pour les années à venir le maintien du "Oui" à tout étudiant désirant s’inscrire à l’université, sans classement ni discrimination des candidatures. Une politique ambitieuse d’orientation doit pouvoir s’effectuer en amont de l’entrée à l’université, en concertation avec les différents acteurs et en premier lieu avec l’apprenant, ceci avec un apport de moyens substantiels et un accompagnement humain. De façon plus globale, le département appelle à l'octroi de moyens supplémentaires permettant d'assurer pleinement ses missions, avec une réaffirmation de celles qui lui semblent premières : l’enseignement et la recherche. A ce titre, les missions et projets d'orientation des étudiants ne devraient pas être à la charge des enseignants-chercheurs. La multiplication des tâches administratives et de gestion de projet ne peut que nuire à l'accomplissement de leurs fonctions.