Intervention policière sur le clsh de Nancy

Cette page souhaite recenser témoignages, communiqués, etc. suite à l'intervention des forces de l'ordre sur le campus clsh de Nancy, intervention suivie d'une charge et de six arrestations. Une septième personne sera interpellée à son domicile le jour suivant.

Dernières nouvelles

Suite à la charge : Tous ont dû donner (ou sont poursuivis pour avoir refuser de donner) leur ADN et le code PIN de leur téléphone.
Le campus lsh est en examen sous surveillance : Vigiles qui contrôlent les étudiants, seuls ceux ayant une convocation peuvent entrer. Fourgons de policiers garés autour du campus.

Appel à la grève pour le mercredi 16 mai : EN GRÈVE POUR DÉFENDRE L’ACCÈS LIBRE À L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


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Ressources

Intervention policière campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy

Nous, étudiant.e.s et personnels de l'Université de Lorraine, réuni.e.s en assemblée générale à la Faculté des Sciences de Vandoeuvre ce lundi 7 mai, condamnons l'intervention policière sur le Campus Lettres et Sciences Humaines du jeudi 3 mai 2018, les violences sur les étudiant.e.s présent.e.s pacifiquement, ainsi que les poursuites judiciaires de la préfecture et de l'université à leur égard.

Nous exigeons l'arrêt immédiat de la présence des forces de l'ordre sur les campus et le retrait de toutes les poursuites judiciaires à l'encontre des étudiant.e.s.

Nous appelons toutes les personnes qui le souhaitent à signer cet appel.

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Motions et communiqués

Appel Solidarité Etudiant.e.s Université de Lorraine

Le collectif des personnels et étudiant.e.s de l’université de Lorraine contre la sélection et les organisations syndicales qui les soutiennent (CGT, FO, FSU, Sud-éducation) appellent à la solidarité !

EXAMENS : les enseigant-e-s de sociologie de Nancy ne surveilleront pas les examens

En réaction à l'intervention policière du 3/05, au mail du président de l'Université de Lorraine assumant la tenue des examens du campus CLSH en présence des forces de l'ordre, et à l'arrestation cet après-midi d'un membre de notre équipe enseignante engagé dans le mouvement contre la loi ORE, les enseignantes et enseignants du département de sociologie refusent d'assurer la surveillance des examens et exerceront leur droit de grève. Le département avait déjà annoncé en conseil d'UFR le 19/04 son refus de surveiller les examens en présence des forces de l'ordre. Nous estimons que la situation actuelle ne permet pas aux étudiantes et étudiants de composer dans des conditions acceptables, sécurisantes et sereines, et aux enseignantes et enseignants d'assurer leurs fonctions. Conformément au point 6 de la charte des examens du Collegium SHS, les examens ne pourront pas avoir lieu. Nous nous engageons à proposer des dispositifs d'évaluation alternatifs ne pénalisant ni les étudiantes et étudiants ni les personnels BIATSS.
Nous invitons les autres départements à faire de même.

F. Balard, B. Bois, A. Boulayoune, N. Castel, J-B Daubeuf, L. Jacquot, M-P Julien, S. Paye, L. Toupet, I. Voléry.

Motion du Laboratoire Lorrain de Sciences Sociales (2L2S) face aux charges policières

Monsieur Le Président de l’Université de Lorraine,

Le 2L2S condamne l'usage de la force à l'égard des étudiant.e.s mobilisé.e.s contre la loi ORE, lors de la journée du 3 mai dernier à Nancy (Campus LSH).
Il condamne la garde à vue prononcée contre notre collègue et plus généralement la criminalisation des luttes sociales. Notre collègue a été libéré sans charge et nous serons attenti.fs.ves à ce qu’aucune sanction administrative ne soit prononcée.
Le 2L2S demande la suppression des contrôles policiers ou de vigiles sur les campus de l’Université de Lorraine. Il regrette l'absence de dialogue et l'imposition de mesures arbitraires et autoritaires qui conduisent à l'accroissement des frustrations et des tensions au sein des personnels et des étudiant.e.s, à la démotivation du plus grand nombre.

Motion du département de sociologie de l'UL-Metz face aux violences policières à L'Université de Lorraine

Le département de sociologie de Metz apporte ici son soutien inconditionnel aux étudiant.e.s et collègues mobilisé.e.s à Metz et à Nancy contre la loi ORE. Nous dénonçons les violences exercées à l'encontre des personnes et des biens associatifs du campus CLSH de Nancy. Nous refuserons de surveiller les examens si des forces de l'ordre sont présentes sur le campus du Saulcy. Nous appelons enfin à nouveau au retrait de la loi ORE et à l'octroi de moyens supplémentaires nous permettant d'assurer pleinement nos missions dans une université ouverte à toutes et tous

Communiqué de la Section d'Italien de l'UFR ALL concernant la situation du Campus LSH de Nancy

En réaction aux violences policières et arrestations intervenues sur le Campus LSH de Nancy le jeudi 3 mai, les membres de la section d’Italien de l’Université de Lorraine (à l’unanimité moins deux) expriment leur solidarité aux étudiants et au doctorant concernés. Ils expriment également leur condamnation de ce qu’on peut considérer comme un tournant répressif vis-à-vis d’une contestation qui, jusqu’à ce jour, s’était déroulée pacifiquement, et demandent l’abandon de toute poursuite judiciaire.
Ils dénoncent par ailleurs comme inacceptable et contraire à la tradition et à la culture universitaires, empreintes de cette même liberté qui est devise de la république française, que les examens se déroulent sous surveillance de vigiles ou de policiers, et que l’accès des étudiants au Campus soit gravement limité, alors qu’aucune menace ne semble portée à l’encontre de la sécurité des personnes et que le blocage des contestataires a été levé. Ils appellent de leurs vœux la réouverture du Campus à tous les étudiants et se réservent le droit de procéder aux formes de grève qu’ils jugeront opportunes, si un climat apaisé n’est pas rapidement rétabli par le dialogue entre toutes les parties concernées.
Enfin, ils appellent les collègues de l’UFR ALL à un débat nécessaire et urgent sur l’application de la loi ORE et sur la contestation étudiante qui, compte tenu du malaise qui affecte depuis des années l’Université dans son ensemble, ne peut en aucun cas être traitée comme un simple problème d’ordre public.

G. Bongiorno, S. Cousinat-Mancini, P. Gasparini, S. Modano, E. Montel-Hurlin, G. Sangirardi, L. Toppan, E. Zunino

Appel au boycott du prix de thèse de l'UL

A l’attention des récent.e.s docteur.e.s de l’Université de Lorraine.
Suite aux récents événements survenus lors de la répression du mouvement contestataire étudiant contre la loi ORE sur le Campus Lettres et Sciences Humaines, nous ne pouvons plus rester sans nous exprimer ni agir.
En tant que docteur.e.s de l’université, il nous est demandé de participer au Prix de thèse de l’Université de Lorraine. Nous refusons d’y participer, soulignant un désaccord profond avec la politique et les actions actuelles de l’Université. La symbolique d’une cérémonie de remise de Prix de thèse sans lauréat ne pourra pas être ignorée.
Dans ce but, nous avons rédigé une lettre à l'attention du président de l'Université de Lorraine ainsi qu'aux présidents de écoles doctorales pour expliquer notre position. Cette lettre est disponible sur ce lien.

Nous invitons tous les récent.e.s docteur.e.s au boycott, à joindre leur signature à ce texte et à le diffuser le plus largement possible. Cette lettre sera adressée aux présidents des ED et de l'Université de Lorraine le vendredi 18 mai prochain.

Motion du département des siences de l'éducation de l'université de Lorraine

Le Département des Sciences de l'Education de l'Université de Lorraine souhaite témoigner par cette motion de sa vive préoccupation à l'égard de la situation actuelle de l'Enseignement supérieur français, tant au niveau national qu'au niveau local.
Aucune réforme d'envergure, aussi légitime soit-elle, ne peut se développer sans un minimum de consensus et d'instruction. A cet égard, le collectif regrette que des espaces de concertation, de réflexion et d'échanges n'aient pas permis d'instruire davantage les questions en jeu, pour en faire émerger les nuances et complexité à l'œuvre, les lignes de force comme les faiblesses, ainsi que les différentes voies alternatives possibles.
Nous soutenons les demandes de moyens relatifs à une politique éducative et culturelle, globale, plus ambitieuse.
Nous regrettons la présence de services de sécurité et le contrôle de la circulation des personnels et des étudiants qui traduisent, comme différents événements récents, une situation de crise.
Nous souhaitons qu'une analyse précise de la crise actuelle soit menée.

NANCY le 10/5/2018
MOTION VOTEE A L’UNANIMITE
LES MEMBRES DU DEPARTEMENT SDE DE LORRAINE*
*G. ESPINOSA, CH. FONTANINI, H- L GO, , I. HOUOT, G. LAPOSTOLLE, N. LAVIELLE-GUTNIK, S. PAIVANDI, H. PAPADOUDI ROS, E. PRAIRAT, X. RIONDET, S. STARCK, JCH. VILATTE

Motion adoptée par le département de psychologie de Nancy

Le Département de Psychologie (site de Nancy), réuni en Conseil plénier le vendredi 11 mai 2018, a adopté la motion suivante (33 pour, 3 contre, 3 bulletins blancs et 1 abstention) :
« Le Conseil du Département de psychologie de l'Université de Lorraine (site Nancy) condamne l'intervention policière sur le Campus Lettres et Sciences Humaines du jeudi 3 mai 2018, les violences sur les étudiant.e.s présent.e.s pacifiquement, ainsi que les poursuites judiciaires de la préfecture et de l'université à leur égard. Le Conseil exige l'arrêt immédiat de la présence des forces de l'ordre sur les campus, le retrait de toutes les poursuites judiciaires ainsi que d'éventuelles sanctions disciplinaires à l'encontre des étudiant.e.s. ».

Nous vous souhaitons bonne continuation,

Le Bureau du Département de Psychologie.

Motion du département Arts

"Le département Arts condamne l'usage de la force à l'égard des quelques étudiants mobilisés contre la loi ORE, lors de la journée du 3 mai dernier à Nancy (campus LSH). Il demande la suppression des contrôles policiers ou de vigiles au sein de l'UFR ALL-Metz. Il regrette l'absence de dialogues et l'imposition de mesures arbitraires et autoritaires qui conduisent à l'accroissement des frustrations et des tensions au sein du personnel et des étudiants, à la démotivation du plus grand nombre, au blocage du fonctionnement collégial des Conseils de l'Université."

motion votée LE 12 MAI 2018 par les membres du Conseil du Département Arts (UFR Arts Lettres et Langues - Metz) (26 personnes : 6 PR, 12 MCF, 1 PRCE, 3 PAST, 2 ATER, 2 doctorants en contrat doctoral).
23 voix pour la motion. 0 contre. 3 personnes n'ont pas pris part au vote.

Motion de membres des Archives Poincaré

Motion
Membres des Archives Poincaré, nous sommes conduits à côtoyer régulièrement les étudiant∙es en philosophie et en épistémologie de l’UFR SHS à Nancy, que cela soit dans le cadre de séminaires, de stages, ou de nos activités d’enseignement. À ce titre, nous condamnons l'intervention policière sur le Campus Lettres et Sciences Humaines du jeudi 3 mai 2018, les violences exercées sur les étudiant∙es en lutte contre la loi ORE, présent∙es pacifiquement sur le campus ce jour, ainsi que les poursuites judiciaires de la préfecture et de l'université à leur encontre. Nous appuyons l’exigence exprimée par les collègues de plusieurs composantes ou équipes de recherche de l’université d’un arrêt immédiat de la présence des forces de l'ordre ou de vigiles sur les campus, du retrait de toutes les poursuites judiciaires ainsi que d'éventuelles sanctions disciplinaires à l'encontre des étudiant∙es.

Signataires : Pierre Edouard Bour (IT CNRS), Olivier Bruneau (MCF), Christophe Eckes (MCF), Pierre Gégout (docteur), Alexandre Hocquet (PR), Ahmed Jeddi (MCF), Alexandre Métraux (associé), Olivier Ouzilou (MCF), Manuel Rebuschi (MCF), Laurent Rollet (MCF), Guillaume Schuppert (doctorant), Jonathan Simon (MCF), Anna Zielinska (MCF).

Mardi 15 mai 2018.

Communiqué SNTRS CGT au sujet des interventions policières du jeudi 3 mai sur le site du CLSH de Nancy

Faisant suite aux interventions policières du jeudi 3 mai sur le site du CLSH de Nancy
Des interpellations au cours d’un mouvement social sur un site universitaire et le placement en garde à vue de 6 étudiants et d’un enseignant sont sans précédent à Nancy. Les 6 étudiants sont poursuivis et comparaîtront devant le tribunal entre le 20 août et le 14 septembre. Nous devons donc préparer ces procès politiques visant à criminaliser toute contestation sociale de la part de la jeunesse.
Nous notons au passage que la qualité des interpellés met à mal la thèse propagée par le gouvernement selon laquelle la mobilisation contre les lois ORE et Parcoursup serait le fait de personnes extérieures à l’Université.
Il est permis de s’interroger et d’interroger le Président de l’université de Lorraine dès lors que l’accès aux examens pour les étudiants était assuré, qu’est ce qui justifiait les violentes charges policières contre des étudiants pacifiques ?
De la même manière, comment expliquer que le retrait de panneaux de bois condamnant l’accès à des associations étudiantes, où se tiennent notamment des permanences d’aide aux étudiants en période d’examen, donne lieu à des poursuites à l’issue de ces interpellations ?
Cette intervention policière et les interpellations violentes qui ont suivi témoignent bien d’une volonté de briser le mouvement, et non de permettre l’accès aux examens. Ayant échoué à convaincre les étudiants et leur famille de la légitimité des lois ORE et Parcoursup, le gouvernement, dans ce conflit comme dans d’autres, n’a plus que la carte policière à sa disposition pour casser la contestation sociale. Cela ne pourra pas durer.
Elle révèle aussi la faillite de la gestion de la mobilisation par le président de l’Université de Lorraine, qui n’a pu de ce fait établir un dialogue de confiance avec les étudiants et les personnels mobilisés.

Nous assurons les étudiants et l’enseignant arrêtés de notre totale solidarité et exigeons l’arrêt des poursuites.
Nous interpellons le préfet de Meurthe-et-Moselle sur le caractère hautement contestable de l’intervention policière dans une enceinte universitaire.
Nous réaffirmons notre exigence de l’abrogation immédiate des lois ORE et Parcoursup.


SNTRS CGT

Communiqué intersyndical du 6 mai 2018

Lutte contre la loi ORE : Solidarité avec les étudiants interpellés
Solidarité avec les étudiants interpellés
Les faits
Ce jeudi 3 mai, six étudiants mobilisés contre la loi ORE ont été interpellés à la suite de la charge policière inadmissible qui a eu lieu sur le CLSH-Nancy. Ils ont été placés en garde à vue jusqu’à samedi matin et ont été présentés devant le procureur. Tous sont poursuivis, trois pour violences, trois pour dégradation en réunion avec préjudice sur des biens de l’université de Lorraine. Selon les cas, ils comparaîtront devant le tribunal entre le 13 août et le 14 septembre 2018.
Vendredi 4 mai après-midi, un doctorant de sociologie a été interpellé à son domicile pour complicité de dégradation. Après une nuit en garde à vue, il a été libéré samedi matin, sans charges retenues contre lui.
Qui veut-on « punir » ?
Nous dénonçons ces interpellations qui signent la volonté de « punir » le mouvement contre la loi ORE et Parcoursup. Elles sont le résultat d'une présidence de l'UL qui s'est montrée totalement sourde à la contestation de la loi ORE par les étudiants comme par les personnels, avant de substituer la répression au dialogue.
Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation a lieu à l’université en Lorraine. Jamais, même lors de mouvements bien plus durs en 2007 et 2009, cela n’a donné lieu à une telle répression, qui plus est avec une intervention violente des forces de l’ordre à l’intérieur d’un campus. Nous ne pouvons pas accepter ces mesures d’intimidations et il faudra que les autorités universitaires disent ce qu’est leur part de responsabilité.
Nous demandons :
  • que les dispositifs de contrôle policiers ou par des vigiles mis en place à Nancy et à Metz soient levés dès lundi matin ;
  • que le président retire les plaintes qu’il a portées contre les étudiants mobilisés ;
  • que les instances, dont le Sénat académique, soient enfin saisies et que le président s’explique sur les raisons qui lui ont fait notamment fermer des services tels que la BU et le SUAPS, couper le réseau Wifi, mettre en place un dispositif policier, barricader des salles, dont le local libertaire qui était hors du mouvement et qui a très précisément été à l’origine des interpellations mentionnées.
Nous sommes solidaires des jeunes interpellés et réitérons notre appel à faire grève, et ce dès lundi, pour continuer à lutter contre la loi ORE et dénoncer la politique autoritaire et répressive du président de l'UL.

CGT FERC SUP (section Lorraine), SNESUP-FSU, SNASUB-FSU, SNPREES-FO, SUD-ÉDUCATION LORRAINE

Liens vers les préavis de grève : FERC-SUP CGT, SNESUP-FSU et SUD-ÉDUCATION

Pour que vive le débat démocratique à l’université!

Une tribune d'anciens et actuels élus de/des université(s) lorraine(s), accueillie sur Médiapart.


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Témoignages

Le fil de la journée...

Témoignage d'un enseignant-chercheur présent tout au long de la journée.
Informations sur les incidents au CLSH Nancy ce 4 mai 2018 ou story-telling présidentiel et préfectoral... la version d'un universitaire présent.

Désolé si c'est un peu long...

Bonjour tout le monde,

Hier donc se tenait une assemblée générale sous le sapin à l'appel des étudiants mobilisés, une cinquantaine de personnes avec autour presque plus de monde en comptant les personnels de l'administration centrale et une quinzaine de vigiles, vigiles semble-t-il un peu perdus par cette ambiance de douce radicalité et par des consignes plus que floues... Des travailleurs en insécurité professionnelle de plus sur le campus.

En plus des vigiles, nous avons découvert que deux plaques de bois étaient vissées sur les portes de la salle 28.... et sur l'entrée des locaux syndicaux.
Après avoir vidé le local dit 'libertaire' à la suite de la première intervention policière (qui a ordonné ça et pourquoi au fait ?), voilà que l'accès aux bureaux des associations et syndicats étudiants est barricadée... par qui ? Pourquoi ? Quel est le message d'apaisement symbolique proposé ? De quel droit barricade-t-on des syndicats ?

A la fin de l'assemblée générale, qui a voté la réouverture des locaux barricadés, la salle des profs a été ponctuellement occupée, sans réouverture des salles, les occupants sont sortis en vidant une partie du mobilier, en clin d'oeil potache au nettoyage par le vide du local libertaire.

Attention violences extrémistes

La présence de vis à têtes rares ayant stoppé les tentatives d'un démontage propre, un portemanteau a, il est vrai, été emprunté pour casser les plaques de bois vissées sur les deux portes barricadées. (une troisième plaque, fermant le local libertaire ayant été démontée plus proprement ensuite). Les 'vraies portes' ont subi ensuite une forte poussée pour être ouvertes.
Comme dit le slogan, nos pensées vont aux familles des plaques et des serrures, mais voilà la totalité des violences du comité de mobilisation, désolé pour le croustillant...

Fin des violences extrémistes


A noter que les vigiles regardaient cela de loin prêts à intervenir si violences à personnes, semblant missionnés pour éviter une occupation des amphis en examen, et que des membres de l'administration filmaient... Nous y reviendrons...

Profitant de la présence d'étudiants sur le campus, une seconde ag s'est improvisée sur les marches devant les amphis 'A', proposant un échange avec les étudiants occupés... à leurs examens, il est vrai.

La masse des étudiants devant les amphis se dirigeant vers les amphis 'K', le comité de mobilisation a poursuivi son 'échange' en accompagnant, le tout suivi par les vigiles, le flot vers les amphis K, pour finalement en bloquer l'accès.

Après un -long- face à face détendu (une très légère altercation, entre étudiants, à l'arrivée de la police, vite calmée)... la police, et quelques bacs, sont invités à pénétrer sur le campus (par qui, aucune réponse ?), et à en prendre le contrôle.

Le comité d'action laisse les entrées des amphis à la maréchaussée et s'assoit (imprudemment) sur le parking et la pelouse, jouant de chants et d'appels au mégaphone.

Violences légitimes

C'est ensuite la police qui appelle les étudiants à entrer dans les amphis, contrôle les cartes d'étudiants (et rient des incompréhensibles acronymes des diplômes, malgré les progrès d'information sur les diplômes permis par la loi ORE...), qui autorise le passage des enseignants-chercheurs et personnels pour la tenue des examens. Nos collègues ont donc accepté de se prêter au contrôle policier et de se faufiler entre deux haies de policiers en armes pour tenir un examen... dans des conditions idéales donc, au delà même des étudiants ayant renoncé à composer devant ces évènements... Il va exister des collègues pour corriger ces épreuves ?

A noter la présence de collègues, enseignants et non enseignants, regardant de loin la prise en main du campus par la préfecture... de loin...

Très vite après l'entrée de tous les étudiants et personnels, la police a chargé les étudiants assis... Pendant le déroulement des examens donc... Pourquoi au fait ? A la demande de qui ?

Ils visaient plus particulièrement quelques étudiants, donc désignés par l'administration pour être arrêtés sur le campus (un étudiant ayant été arrêté à un autre endroit du campus en se rendant aux toilettes). Désignés par qui, pourquoi, la seule réponse obtenue par celui qui commandait les examens et la charge fut "tu dégages"... l'art rhétorique préfectoral...
Arrestations sur le campus donc, avec la violence nécessaire adorée par les membres des forces de l'ordre, avec leur visible plaisir d'insulter et de penser humilier des jeunes (coups, mises au sol, tirages par les cheveux, insultes... le quotidien pour ce travail... en sécurité professionnelle)... qui entraîne d'autres interpellations, pour rébellion, des étudiants ayant essayé d'éviter arbres et arceaux à vélo dans la poussée....

Il est clair que l'université, par ce fait, jouait une politique de la tension, les étudiants étant identifiés, il était aisé de les convoquer ultérieurement...

Les très peu de personnels présents ont été expulsés de l'université dans le même temps. Les policiers ayant ensuite pour consigne d'évidemment laisser passer les personnels semblant surpris de la présence de personnels non obéissants. Les opposants à la loi 'ORE' sont, c'est connu, des extérieurs à l'université...

Pour finir sur la suite de ces interpellations, une personne a été libérée dans la soirée, quatre étaient encore incarcérés ce matin. Pendant notre présence en soutien et en demande de libération hier soir, nous avons pu voir une partie de l'administration défiler au commissariat, parfois conduit par les vigiles... Probablement pour demander la libération des étudiants....

Et la violence légitime suit son cours...

Je me suis permis d'écrire trop vite cette trop longue description des faits pour raconter les faits aux gens intéressés et ne pas laisser trop de place aux fantasmes véhiculés par l'équipe présidentielle.

Bilan des violences : deux plaques de bois et deux serrures contre cinq étudiants arrêtés, désignés par l'administration, plusieurs frappés, la fin de la franchise universitaire, et la préfecture qui commande aux étudiants et personnels. Et absolument pas pour permettre des examens qui se tenaient.

Au niveau symbolique, un local associatif vidé, des locaux syndicaux barricadés (le tableau syndical des personnels a anecdotiquement aussi été nettoyé, le caractère patronal s'apprend vite, chez les fonctionnaires...).

Tout cela sans que l'on sache qui prend les décisions (le président n'étant présent que dans les boites mails et probablement dans les média) ni, surtout, pourquoi elles sont prises...

Faut-il à se point complaire au gouvernement, et à sa volonté farouche de faire passer cette loi purement 'technique' que l'équipe présidentielle est prête à mettre le feu à notre université ? Après l'autorité, il va falloir réinventer le travailler ensemble, il serait sain que tout cela s'arrête et que, pour commencer, l'université se retire des poursuites contre les étudiants.

Bonne fins de...

Yann Boniface.


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lettre ouverte aux universitaires

Communiqué des étudiants mobilisés
Bonjour, Comme vous l'avez sans doute appris la répression policière s'est abattue sur des étudiant.e.s au sein même de la fac au cours de l'après-midi du 3 mai.
Il nous semble important de revenir sur les événements de cette journée ayant aboutis à cette répression.
A midi, une AG étudiante s'est déroulée sur la pelouse du campus LSH. Il y a été unanimement décidé la réappropriation des locaux de la mobilisation ainsi qu'une occupation temporaire de la salle des professeur.e.s. Vers 14h, les étudiant.e.s mobilisé.e.s se sont placé.e.s devant les amphithéâtres 42 et 52 pour alerter les étudiant.e.s qui y étaient convoqué.e.s sur les raisons de la mobilisation contre la loi ORE. Une demi heure plus tard, les étudiant.e.s se sont dirigé.e.s vers le bâtiment K où les partiels avaient été délocalisés. Les étudiant.e.s mobilisé.e.s ont alors appelé au boycott des examens pour protester contre la présence des vigiles dirigés par le Président P. Mutz et contre l'expulsion subie le 25 avril.
14h50 : arrivée des forces de l'ordre. Une vingtaine de CDI en armure armés de matraques, boucliers, gazeuses et flashball ainsi que des membres de la BAC et des RG se sont placés devant le bâtiment K. Après une demi heure d'inactivité, contrôle renforcé des étudiant.e.s convoqué.e.s au partiel qu'ils ont fait rentrer au compte goutte.
Cependant, certains étudiant.e.s convoqué.e.s ont déduit au vu de la présence des forces de l'ordre sur le campus et du retard avancé que l'examen n'aurait pas lieu. Ils ont ainsi quitté le campus sans pouvoir être informés. Un étudiant convoqué à ce partiel s'est vu refusé l'entrée en raison de son implication dans la mobilisation. Il a du en référer au chef de la police pour pouvoir passer son examen.
Il est inadmissible que des policiers interfèrent dans le fonctionnement interne de l'université. Nous condamnons donc fermement leur présence sur le campus.
15h50 : les étudiant.e.s convoqué.e.s composent dans les amphithéâtres tandis que les étudiant.e.s mobilisé.e.s au dehors étaient assis dans l'herbe.
La charge a alors pu commencer… sans sommation.
Boucliers en avant, les CDI se sont rués sur les étudiant.e.s alors encore assis. Deux étudiants ont été instantanément plaqués au sol et menottés. Les autres étudiant.e.s regroupé.e.s ont été chargés violemment. Les coups de matraques et de boucliers pleuvent. Plusieurs ont été projetés au sol et rattrapés de justesse par leurs camarades. La répression a continué, les CDI nous ont pris en étau contre des barrières. Il faudra l'aide de deux professeurs pour se dégager. Pendant ce temps d'autres sont arrêté.e.s sans raison, plaqué.e.s violemment au sol, menotté.e.s et emmené.e.s à l'écart. L'une des étudiant.e.s mobilisé.e.s a été interpellée sans raison alors même qu'elle sortait des toilettes.
Ils nous ont poussés hors du campus où nos camarades étaient frappé.e.s alors qu'ils étaient maintenus au sol.
Alors que l'on reproche aux étudiant.e.s en lutte une posture de victimisation vis à vis de violences policières, les policiers se posent victimes d'acte de «rébellion» ou de «violence sur agent» imaginaires.
Au total : 6 étudiant.e.s arrêté.e.s, de nombreux blessé.e.s et la totalité des personnes présentes traumatisées par cette scène de brutalité sans nom.
Commença alors la marche vers l’hôtel de police et la présence continue des étudiant.e.s et sympathisant.e.s en soutien à nos camarades prisonniers.Ce sont vos étudiant.e.s. Ils se sont mobilisé.e.s pour le rester. A l'heure où nous vous écrivons ces mots, cela fait plus de 24 heures qu'ils subissent la contrainte de la garde à vue. Et nous venons d'apprendre qu'un autre de nos camarades vient de se faire arrêter à son domicile et placé en garde à vue.
Leur place est sur les bancs de la fac et non dans une cellule.
Au vu de la présence policière sur le campus, de la répression violente et injustifiée que les étudiant.e.s ont subie, le collectif des étudiant.e.s appelle au soutien des professeur.e.s.

Auriez vous pu imaginer un jour surveiller des partiels en étant vous même surveillés par vigiles et CDI armés ? Est ce vraiment dans cette faculté que vous voulez transmettre votre savoir? Nous étudiant.e.s en lutte souhaitons nous opposer à cette dégradation de nos conditions d'étude qui sont aussi vos conditions de travail.
Une contestation de votre part est possible. Vous pouvez retenir les notes comme il se fait en ce moment dans d'autres facultés, la grève reste une alternative qui vous est garantie depuis 1946, vous pouvez encore refuser de surveiller les partiels dans ces conditions d'extrême violence.
Voici des modalités de contestation de la répression que vos étudiant.e.s subissent et que votre statut vous permet d'utiliser.

Nous vous invitons à nous rejoindre en soutien aux camarades blessés et arrêtés, pour protester contre cette répression généralisée de tous les mouvements sociaux.
L'université populaire du Sapin.


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Communiqués officiels

Présidence de l'université

Message envoyé par le président de l'université de lorraine à tous les personnels et enseignants, envoyé le jeudi 3 mai (malgré le titre du message).

Informations sur les incidents au CLSH Nancy ce 4 mai 2018

Madame, Monsieur,
Chères et chers collègues,
Chères étudiantes et chers étudiants,


Le campus lettres et sciences humaines de Nancy a rouvert ce jour pour accueillir les premiers examens terminaux de la première session du second semestre de l’année universitaire 2017-2018 pour l’UFR ALL-Nancy. Des vigiles avaient été mandatés pour garantir l’accès aux examens et la sécurité des locaux. Les examens de la matinée ont pu se dérouler sans perturbation.

Un rassemblement d’une cinquantaine de personnes (majoritairement des étudiants et quelques personnels de l’université) mobilisées contre la réforme s’est tenu sur la pelouse, à proximité des lieux d’examen, entre 12H15 et 12h45.

Vers 12H45/13H00, entre 30 et 40 personnes issues du rassemblement (majoritairement des étudiants) ont envahi la salle des professeurs du campus. Elles ont sorti le mobilier pour bloquer l’accès au bâtiment. Les vigiles et personnels ont tenté de s‘interposer et ont été bousculés. Certains des étudiants s’étaient masqués le visage.

En parallèle de cette occupation, la présidente de l’UNEF (présente parmi les étudiants mobilisés sur le campus) a contacté par téléphone le président de l’université pour demander la réouverture de l’accès au local de l’UNEF, sans formuler d’autre demande. Le président lui a proposé un rendez-vous le jour même ou dans les jours suivants à sa convenance. Elle a indiqué qu’elle le recontactera en fonction du planning de ses examens.

Le groupe de personnes ayant envahi la salle des professeurs est ensuite entré par effraction dans des locaux qui avaient été fermés et condamnés temporairement (ceux qu’ils occupaient la semaine dernière). Le nombre des personnes et la violence avec laquelle ils ont agi n’ont pas permis aux vigiles et personnels de s’interposer sans risque.

Les personnes ont ensuite empêché les étudiants d’accéder aux salles d’examen et notamment devant l’amphi K. Les forces de l’ordre sont intervenues pour permettre la tenue des examens de l’après-midi qui ont démarré avec du retard.

Seul un examen de 45 minutes de la 1ère année de la licence d’anglais qui était programmé en fin d’après-midi n’a pas pu avoir lieu, beaucoup d’étudiants ayant des contraintes horaires de transports en commun. Cette épreuve sera reprogrammée dans le cadre de la session des examens, de manière à gêner le moins possible le planning des étudiants concernés.

La volonté du comité de mobilisation de Nancy est aujourd’hui clairement affichée : empêcher la tenue des examens par tous les moyens.

Nous avons toujours appelé de nos vœux d’autres modalités que celles de bloquer, perturber et empêcher les examens ou dégrader et tenter d’occuper des locaux. Leur modalité d’action me contraint, et ils le savent, à faire appel aux forces de police.

Des interpellations ont eu lieu pour dégradations. Les forces de police ont demandé aux bloqueurs d’évacuer les lieux. Devant leur refus, elles ont alors procédé à l’évacuation. Dans ce cadre, d’autres interpellations ont eu lieu pour rébellion.

Je suis profondément désolé des formes que prennent le mouvement à Nancy, concentré sur un seul site où rien ne justifie un tel acharnement, et des réponses que nous sommes contraints d’y apporter. Mais ma détermination à faire en sorte que les examens se déroulent est intacte. Les examens prévus demain et dans les semaines à venir sont maintenus. Les événements de ce jour obligent à prendre des mesures supplémentaires en demandant l’appui des forces de l’ordre, comme cela a été le cas dans d’autres universités, pour assurer la tenue régulière de la première session du second semestre.

En adressant toutes mes pensées aux personnels et étudiants qui subissent les comportements anarchiques d’une minorité violente,

Meilleures salutations,

Pierre Mutzenhardt
Président de l'Université de Lorraine


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