Cadastre sur Android

Les données du cadastre sont ouvertes, mais elles ne sont pas si faciles que cela à utiliser. Sans compter que les APIs changent régulièrement. Au final, si vous voulez simplement vous déplacer avec votre téléphone Android tout en visualisant les parcelles du cadastre, il n’existe pas de solutions simples et gratuites.

Quelques notions:

  • mapsforge est un ensemble de librairies et un format associé qui permettent de visualiser facilement des cartes en Java et surtout sur Android. La plupart des applications permettant de naviguer sur Android supportent les cartes au format mapforge: OSMAnd, c:geo, … Mais pour la suite, nous n’allons pas utiliser mapsforge, mais plutot directement le format OBF de OsmAnd.
  • QGis est un logiciel opensource apparemment tres utilisé pour manipuler des données géolocalisées, mais qui semble ne pas supporter les formats mapsforge. Par contre QGis est capable de mapper un fichier image sur des coordonnées géographiques.
  • gvGIS est une autre suite logicielle opensource qui semble performante.
  • GDAL est une librairie (python) permettant de manipuler des formats géo-référencés, apparemment incluse dans QGis.
  • WMS (Web Map Service) est un protocole pour récupérer des images cartographiques à partir d’un serveur GIS. Le cadastre offre une telle interface WMS accessible par des simples requêtes HTTP (mais pas si simple à utiliser !)

Comment importer les données cadastrales sur Android en mode offline ?

  • Une solution est d’utiliser un outil supportant le format WMS (je crois que gvGIS le supporte) et permettant d’enregistrer les “tuiles” (c’est-à-dire les fichiers bitmap) dans un cache. Il faut alors préparer la sortie en mode online, en se déplaçant sur la carte aux endroits choisis pour mettre en cache les tuiles du cadastre; puis aller sur place en offline.
  • L’appli Geoportail permet aussi peut-etre de réaliser cela, à vérifier (mais elle n’est pas open-source).
  • Une autre approche est d’utiliser JSOM pour éditer les données openstreemap: JSOM supporte aussi les flux WMS, et il est donc possible d’afficher en sur-impression les parcelles, puis d’utiliser les outils de dessin de JSOM pour ajouter des zones vectorielles dans le fichier de base OSM sur les parcelles qui nous intéressent (comme en “décalquant”), et enfin d’importer les fichiers OSM ainsi modifiés dans OSMAnd
  • Une dernière approche plus complexe est d’exporter les tuiles géo-référencées depuis le cache d’un outil comme JSOM, et de les transférer au bon format (apparemment SQLITE serait bien) dans le répertoire idoine de OSMAnd
  • Enfin dernière approche, faire une capture d’écran des parcelles cadastrales, puis géoréférencer ce bitmap dans QGis, et en fin le copier dans OSMAnd
  • Quand on a des fichiers OSM, il faut les convertir en OBF (utilisables dans OSMAnd) via OsmAndMapCreator:

bash utilities.sh generate-obf macarte.osm

  • Il faut enfin copier le fichier Macarte.obf dans Android (typiquement dans /mnt/sdcard/Android/data/net.osmand.plus/files)
Written on March 7, 2018